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Le Blog de Marie Vailland

Le Bateleur

Le Bateleur

Je suis le murmure du vent, le souffle de Dieu, je suis l’éternel présent… Debout derrière la table, je ne m’illusionne pas sur mes possibles créations, j’ai pourtant tous les outils à ma disposition, je peux jouer, inventer des formes, je peux m’amuser sans jamais me prendre au sérieux au risque de me perdre, de perdre ce fil de l’esprit. Je peux m’identifier à mes créations et m’enliser définitivement dans la matière. Je ne suis pas encore incarné, je suis tous les potentiels… Je capte avec ma baguette les courants subtils de l’univers, je suis en contact avec le monde subtil, le lemniscate de l’infini chante à l’unisson avec mon âme… Je viens d’ailleurs, je suis le fils de la lumière, de l’esprit, je viens faire l’expérience de ce monde… Le danger est grand de me perdre, je perdre le contact avec les mondes infinis, je ne sais pas encore si je veux vraiment entrer dans la danse de la Vie…On ne me connait pas, personne ne peut me connaitre, je suis insaisissable mais sans moi rien ne peut naître. Longtemps dans la vie, je me prendrai pour ce personnage insignifiant mais si important à mes yeux « moi-même » ! Longtemps je me perdrai dans les multiples facettes de ma personnalité, je chercherai à recoller les morceaux de ce manteau d’arlequin, avant de réaliser que je ne peux me connaitre comme un objet, seulement répondre à l’invitation permanente de l’esprit… Longtemps je vivrai d’illusions, je chercherai à maintenir le lien avec ce monde de mes origines en ne m’engageant pas dans le monde, je me perdrai dans le rêve…Je suis la porte, celle qu’il s’agit de passer à chaque instant, celle qui donne la vie et reprend tout à chaque instant, je suis à chaque commencement totalement vivant si j’accepte ce compagnonnage avec la disparition…

La Papesse

Chez moi tout est silence !
Je suis lourde de toute cette connaissance inscrite dans mes cellules, je suis la mémoire du monde. Je porte les secrets, je veille sur eux et pour te protéger de la souffrance de la connaissance, je garde la porte fermée. Veux-tu vraiment savoir ce qui vit dans les profondeurs de ton être ? Personne ne revient indemne de cette plongée dans l’obscur.
Muette et froide, je suis la gardienne du temple.
Je suis la mère divine et je connais intimement chacun de mes enfants. J’écoute les souffrances de l’humanité depuis l’aube des temps. Je connais les tourments de l’âme prisonnière des ténèbres de l’oubli.
Ma lumière est pleine conscience, ma lumière libère des voiles de l’illusion, ma lumière aveugle ceux qui ne peuvent supporter la vérité sur eux même…
Je garde les portes fermées tant que ton désir de retrouver la source n’est pas intense, tant que la souffrance de l’ignorance n’est pas insupportable…
Je suis la voix qui souffle à ton oreille les secrets de l’histoire humaine, je connais les replis de ton âme, je sais quels déserts tu as traversé avant de retrouver le chemin de la maison, car je garde dans mon livre l’inscription vibratoire qui préside à ta naissance. Je suis le souvenir de ton âme.
Je suis l’éternité dans la chair mortelle, je suis la demeure divine, la source à laquelle ton âme assoiffée peut s’abreuver, je suis le silence entre les mots…
Écoute ! Je suis là toute entière : invisible consolation, je te tiens dans mes bras.
Dans le silence de notre étreinte la connaissance t’est insufflée… 

La papesse
L'Impératrice

L'Impératrice

Je suis la reine du ciel. Les Hommes lèvent les yeux vers moi, ils m’admirent et me craignent. Ce pouvoir ils le désirent pour eux, ils le voudraient sans partage mais ils savent que je ne peux donner ce qui ne m’appartient pas, je suis la reine du ciel et je ne fais rien pour cela. ….
Je suis la mère, je suis l’épouse, je suis celle qui dit avec force ce qu’ils savent au fond d’eux, je suis moi-même et ma clarté effraye ceux qui ont peur de vivre.
Les femmes clairvoyantes et puissantes me reconnaissent et me vénèrent, le sang de la lignée bat dans leurs veines. Elles servent le clan et transmettent à leurs filles ce pouvoir ancestral. Elles ont le pouvoir de donner la vie. Que feront-elles de ce don ?
Je suis lumière et je suis ombre, mes ailes ne me portent plus, j’ai donné sans le savoir la douleur de mes ancêtres. Suis-je vraiment vivante ? C’est le sang de l’oubli qui coule en moi, j’appelle, je crie, je suis en quête de mon destin sur cette terre. La parole vient à moi, je vois clair en mon âme, je suis passage…
L’esprit s’est posé sur mon front, le verbe est entré dans mon cœur, j’écris, je chante, ma parole guérit… je suis passage entre les mondes, je suis au service de la vie.
L’homme s’approche enfin, il ne me craint plus, ce pouvoir je lui donne, je me tiens derrière le trône, je connais les écueils du pouvoir…Il règnera sur la terre et je serais sa flamme.
Je suis la reine du ciel, mon pouvoir n’est pas de ce monde, je suis la vision pure, la pensée originelle, la vibration de la joie. 

L'Empereur

Je suis roi, mais je suis seul car je règne sur des hommes libres. Ma couronne est d’épines. Je regarde au loin, au-delà du sceptre pour oublier son poids, ma main droite accrochée à ma ceinture, je tiens.
Si je suis en pleine lumière c’est parce que l’ombre est tapie en moi-même : renoncer au pouvoir, en serais-je capable ?
Je suis roi mais je suis seul, face à face avec Dieu. C’est l’humanité en moi qui crie dans les ténèbres, c’est la lumière divine qui fond sur moi, tel l’aigle aux griffes acérées. Prisonnier des ténèbres, je règne par la terreur, anéanti par la lumière, je vis dans l’impuissance.
Se retirer en soi, trouver cet éclat lumineux qui me libèrera de l’illusion.
L’ombre s’étend sur l’humanité. Seul avec Dieu, je prie pour qu’elle s’éveille. Ce pouvoir, il nous l’a donné, c’est notre liberté ultime : poison au goût de soufre ou trésor caché ?
Je suis roi mais je suis seul car je règne sur des hommes libres, des hommes en quête du ciel. Dans les ténèbres, aux heures les plus sombres de leur vie, ils trouveront cette étincelle, la parcelle divine dans le cœur battant de la nuit. Tel un souffle, un appel : souviens-toi, tu es cela
Je suis roi mais je suis seul, l’humanité en marche est avide de pouvoir, elle a oublié son origine, elle peine, suffoque, lutte à contre-courant de la vie. Elle cherche la lumière dans un ailleurs, dans un autre, dans les objets du monde.
Mon cœur pleure en silence, je renonce au pouvoir, je vois mes enfants divins dans leur beauté originelle. Dans cette terre d’oubli, ils apprennent à aimer, père impuissant devant l’immense souffrance de ses enfants, je sais que l’intelligence est à l’œuvre au-delà des luttes et des drames : l’humanité en marche regagne le royaume… 

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